AIDEZ-NOUS À SAUVER NOTRE PATRIMOINE EXCEPTIONNEL

Le Musée de l’Opéra mène une action de restauration des décors de scène de l’Opéra de Vichy.

Si vous souhaitez nous apporter votre aide, vous pouvez effectuer un don au musée : Adhérer / faire un don

1 don = 1 déduction d’impôt

Mireille – Acte I (Un enclos de muriers) : moulin (h. 5,70 x l. 3,74 m). © Musée de l’Opéra de Vichy

Après les deux premières tranches de restauration de trois grands décors d’Aïda effectuées en 2016 et début 2017, une nouvelle tranche de travaux concerne le désentoilage de 38 des plus grands décors conservés par le Musée de l’Opéra. Le grand encombrement des toiles impose qu’elles soient détachées de leurs supports pour être transportées, stockées et restaurées en rouleaux sur des armatures spécialement conçues par le restaurateur.
Cette tranche de travaux concerne également la restauration d’un décor d’Aïda – acte II (2ème tableau, la grande place de Thèbes) : sphinge (h.136 x l. 173 cm).

Les Décors de scène de l’Opéra de Vichy

Éphémères et encombrants, les décors ne sont pas conservés dans les théâtres. Celui de Vichy a longtemps fait exception. L’Opéra de Vichy était l’un des seuls de province à posséder son propre atelier de décor. Quand celui-ci fut finalement détruit dans la décennie 1980, une partie des plus beaux décors fut sauvée et conservée en mains privées.

magasin-de-decors-du-casino-1947

Magasin des décors de scène du Grand casino de Vichy (1947). © Musée de l’Opéra de Vichy

En 2013, leur propriétaire a accepté de les rétrocéder au musée de l’Opéra de Vichy, qui a pu en faire l’acquisition grâce à l’aide de la Fondation Gabriel et Noëlle Péronnet. Ainsi le musée de l’Opéra est le seul d’Europe à posséder, à côté de centaines de projets de décors, une extraordinaire collection d’anciens décors de scène. Créés pour l’Opéra de Vichy, restés en réserve puis perdus de vue pendant plus de vingt-cinq ans, ils font aujourd’hui l’objet d’un programme de restauration et d’exposition au public.

Parmi ces décors figurent des éléments d’Aïda de Giuseppe Verdi, opéra représenté pour la première fois à Vichy à l’occasion de l’ouverture du nouveau Théâtre du Grand Casino le 2 juin 1901.

Aïda – acte III (le bord du Nil près d’un temple d’Isis) : oasis et temple (h. 4,50 x l. 7,30 m). © Musée de l’Opéra de Vichy

Les décors se présentent sous forme de toiles peintes collées ou clouées sur des supports rigides (châssis ou planches de dimensions variables). Certains d’entre eux (en tout près de 800 m2) se signalent par le grand format de leurs éléments, en particulier  d’immenses toiles panoramiques de fond de scène et des hautes colonnes.

Longtemps stockés dans de mauvaises conditions, ces décors présentent des pathologies diverses : soulèvements, lacunes, encrassement, taches d’humidité, déchirures, défauts de tension, défaillances des châssis, cassures des éléments en bois découpés…

L’utilisation de peinture à base de colle, particulière aux décors de Théâtre, pose des problèmes spécifiques de restauration : l’encrassement et l’humidité ont pénétré la totalité de la couche picturale et nécessitent des retouches illusionnistes complexes ainsi que des fixatifs neutres et mats.

Le grand encombrement des toiles impose qu’elles soient détachées de leurs supports pour être transportées, stockées et restaurées en rouleaux sur des armatures spécialement conçues par le restaurateur.

Le coût de restauration au mètre carré est de 500 €.

Entretien Avec Samuel Cherprenet, restaurateur à Huriel (03800)